À partir d’une performance globale sur plusieurs années, un épargnant peut rapidement déterminer le taux d’investissement annuel moyen. Instructions d’utilisation…
« J’ai gagné 20 % en 5 ans avec mon investissement. Mais à quel rendement annuel moyen cela correspond-il ? » Beaucoup d’épargnants peuvent se poser ce genre de question. Mais trouver la réponse n’est pas facile pour tout le monde. Considérons ici le cas le plus simple et le plus courant : un investissement effectué avec un paiement unique au départ et un retrait ponctuel à l’échéance. Méfiez-vous des erreurs
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Intuitivement, on peut être tenté de diviser le rendement global par le nombre d’années et de conclure, par exemple, qu’un rendement de 20 % sur 5 ans équivaut à un rendement annuel moyen de 4 %.
Néanmoins, ce raisonnement est faux… du moins dans un mécanisme de capitalisation (les intérêts gagnés chaque année augmentent le capital sur lequel les intérêts de l’année suivante).
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En plaçant 100 euros à 10%, le capital après un an sera être 110 euros. Et c’est sur ce montant que les intérêts pour la deuxième année, c’est-à-dire 11 euros seront déterminés. Dans deux ans, le capital atteindra donc 121 euros, soit un gain de 21%.
Une formule à retenir
La détermination du rendement annuel moyen consiste donc à effectuer le calcul inverse et à se demander quel taux moyen de capital aurait été requis pour atteindre le rendement global en question. Cela suffit pour appliquer la formule suivante :
( 1 t) ^ (1/n) -1
Ici, t est le taux global de performance (en%) et n le nombre d’années.
Ainsi, une performance de 20 % sur 5 ans équivaut à un rendement annuel moyen de 3,71 %. En d’autres termes, en plaçant le capital sur un produit de capitalisation avec un rendement de 3,71 % par an, on aurait réalisé le même gain de 20 % sur 5 ans.
Le tableau ci-dessous donne des exemples de rendements annuels moyens basés sur les gains totaux et le nombre d’années d’investissement. Il est important de noter que ces chiffres ne s’appliquent que pour un paiement unique au départ et un retrait ponctuel à la fin. Un investissement comportant des flux intermédiaires (envois de fonds ou retraits) nécessiterait des calculs d’escompte un peu plus complexes.