Aspirer les algues dans le fond de la piscine : conseils efficaces pour un entretien réussi

Homme d'âge moyen nettoyant la piscine avec un aspirateur manuel

Ignorer une légère teinte verte sur le fond d’un bassin favorise la prolifération rapide des algues, souvent plus résistantes qu’on ne le pense. Les traitements chimiques seuls ne suffisent pas toujours à s’en débarrasser, surtout lorsque les dépôts s’incrustent au plus profond des recoins.

Certaines étapes, fréquemment négligées, conditionnent pourtant l’efficacité des opérations de nettoyage et la durabilité des résultats. Une méthode méthodique et des outils adaptés restent essentiels pour éliminer durablement ces micro-organismes indésirables et prévenir leur retour.

Pourquoi les algues s’installent au fond de la piscine : comprendre le problème pour mieux agir

Les algues ne débarquent pas par hasard dans une piscine. Leur apparition découle d’un ensemble de facteurs bien concrets qui, mis bout à bout, transforment le bassin en terrain de jeu pour ces envahisseurs. Une eau mal entretenue, une filtration qui tourne au ralenti ou un traitement chimique mal ajusté suffisent à ouvrir la porte à ces micro-organismes. Dès que le pH grimpe au-delà de 7,6, que la température dépasse les 20°C ou que le soleil tape fort, la situation peut vite se dégrader. Ajoutez à cela les baignades fréquentes, qui amènent leur lot de matières organiques, et vous obtenez un cocktail parfait pour les algues.

Les débris qui se déposent au fond, feuilles, poussières et autres saletés, alimentent ce cercle vicieux. Ils encouragent la formation d’un biofilm, cet amas gluant qui sert de refuge aux algues et aux bactéries et complique leur élimination. La filtration, véritable cœur de la prévention, doit fonctionner suffisamment longtemps pour empêcher toute stagnation. Si l’eau circule mal, les algues s’enracinent et prospèrent.

Sous la surface, on retrouve plusieurs types d’algues : vertes, moutarde, noires ou rouges. Chacune a ses particularités, et certaines résistent étonnamment bien aux traitements classiques. Un suivi précis de l’équilibre de l’eau s’impose : un pH qui dérape ou un désinfectant en quantité insuffisante et la voie est libre.

Pour limiter l’installation des algues, trois axes d’action s’avèrent incontournables :

  • Contrôler régulièrement le pH et garder l’eau bien équilibrée
  • Maintenir une filtration performante et adaptée à la taille du bassin
  • Retirer fréquemment les débris afin de limiter le développement du biofilm

Les algues ne font jamais cavalier seul : elles servent aussi de festin à certaines bactéries. Invisibles mais bien présentes, elles rendent l’entretien plus délicat et rappellent combien la qualité de l’eau et l’efficacité du système de filtration ne tolèrent aucun relâchement.

Quels signes indiquent la présence d’algues et comment les identifier efficacement

Lorsque les algues commencent à coloniser la piscine, quelques indices sautent vite aux yeux. L’eau perd de sa clarté, prend une teinte verte ou jaune : le signe que les micro-organismes s’installent. Parfois, un simple effleurement du fond ou des parois révèle une sensation glissante, typique du biofilm où prolifèrent algues et bactéries.

Soyez attentif à la couleur et à la localisation des dépôts. Les algues vertes teintent l’eau et recouvrent les surfaces sous forme de tapis gluants. Les algues moutarde, plus discrètes, forment une poussière jaune-brun qui se fixe, notamment dans les coins abrités. Leur origine remonte parfois aux poussières du Sahara, transportées jusqu’aux bassins d’Europe et redoutablement résistantes aux traitements classiques.

Pour faire la différence, il suffit souvent d’observer et de croiser plusieurs éléments :

  • une eau trouble qui tire vers le vert ou le jaune
  • un dépôt glissant sur le fond ou les parois
  • des taches sombres (noires) ou rouges, signes d’algues particulières

Une eau envahie par les algues perd tout éclat. Les algues noires s’installent en profondeur, incrustées et très difficiles à déloger. Les rouges, plus rares, se manifestent en plaques dans les zones peu brassées. Dès l’apparition de ces signes, il faut agir sans tarder et adapter la réponse à l’espèce d’algue en présence.

Des solutions concrètes pour aspirer les algues et retrouver une eau limpide

Dès que les algues pointent au fond du bassin, il s’agit de dégainer la bonne méthode. Un brossage énergique du fond et des parois vient en premier. Ce geste remet les dépôts en suspension, les préparant à être aspirés efficacement.

Le recours à un balai aspirateur manuel reste la valeur sûre pour cibler les zones touchées. Branchez-le sur la prise balai ou le skimmer, et privilégiez le mode « vidange » si l’eau est très chargée : les algues partiront directement à l’égout, sans risquer de saturer le filtre. Si vous disposez d’un robot, utilisez-le en complément, mais seulement après avoir décollé la majorité des dépôts.

Une fois l’aspiration terminée, passez à une chloration choc. Choisissez le désinfectant selon les besoins du bassin : chlore, brome, ou oxygène actif. Les algues moutarde, particulièrement tenaces, réclament un traitement dédié (ACTI YELLOW, HTH Yellow Shock, etc.), accompagné d’un brossage précis et d’une filtration non-stop pendant 48 heures.

Pour terminer, ajoutez un floculant afin d’agglomérer les dernières particules et retrouver une eau claire. Un pH maîtrisé, idéalement entre 7,2 et 7,4, renforce l’efficacité des produits et freine la croissance des algues. Si la présence de phosphates est avérée, traitez-les : ils agissent comme de véritables boosters pour les algues.

Lorsque l’eau retrouve enfin sa limpidité, vérifiez la pression du filtre et lancez un contre-lavage si besoin. Les marques telles que Mareva, Bayrol, ACTI, HTH ou Höfer Chemie offrent des solutions adaptées à chaque étape du traitement, pour ne rien laisser au hasard.

Jeune femme manipulant un nettoyeur automatique de piscine

Adopter les bons gestes au quotidien pour éviter le retour des algues dans votre piscine

Garder une piscine impeccable ne relève pas du hasard ni d’une corvée interminable. C’est une question de régularité et de bons réflexes. Testez le pH avec un kit ou un analyseur fiable : une plage comprise entre 7,2 et 7,4 réduit nettement les risques d’algues. Un déséquilibre, et c’est le retour du biofilm, des bactéries, et des micro-organismes sur le devant de la scène.

Une filtration bien entretenue fait toute la différence. Surveillez la pression du filtre, nettoyez les paniers du skimmer, effectuez un lavage du filtre à sable dès que nécessaire. Un robot de piscine ou un balai aspirateur mécanique permet d’éliminer efficacement les dépôts présents au fond, diminuant la charge organique disponible pour les algues.

Planifiez, une à deux fois par semaine, un retrait des feuilles et débris à l’épuisette. Complétez cela par l’usage d’un algicide en préventif, sans excès : adaptez la dose à la fréquentation de la piscine et à la météo. Installer une couverture opaque durant les périodes d’inutilisation limite la lumière, donc la photosynthèse et l’expansion des algues.

Quelques conseils à intégrer à vos routines pour renforcer la prévention :

  • Surveillez la température de l’eau : au-delà de 20°C, augmentez la vigilance.
  • Nettoyez fond et parois chaque semaine avec attention.
  • Contrôlez la concentration de phosphates, nutriments favoris des algues, à l’aide de produits adaptés.

L’entretien d’un bassin, c’est avant tout une question de constance et de gestes sûrs, pour profiter sans arrière-pensée d’une eau limpide. Rigueur et anticipation transforment la corvée en routine efficace et satisfaisante. L’eau retrouve alors sa transparence, et l’idée même d’une algue au fond du bassin devient vite un souvenir lointain.

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